Dans le domaine des soins palliatifs, où l’accompagnement humain revêt une dimension essentielle, la transmission de connaissances et le partage d’expériences ne sont pas seulement des pratiques enrichissantes : elles sont vitales. Elles nourrissent notre intelligence collective et permettent de dessiner des perspectives nouvelles pour mieux accompagner les patients en fin de vie. À travers cet éditorial, je souhaite célébrer cette dynamique de partage et souligner son importance cruciale dans l’activité de nos équipes.

Les soins palliatifs sont bien plus qu’un ensemble de pratiques médicales. Ils englobent une approche complète où chaque interaction humaine compte, où chaque geste, chaque parole peut faire la différence. Dans ce contexte, la transmission des savoirs n’est pas un luxe, mais une nécessité. Elle permet d’enrichir les compétences de chacun.e et de garantir que les soins prodigués sont les plus adaptés et les plus humains possibles. Et cette transmission inclut également les expériences personnelles, les leçons de vie et les moments partagés qui forment l’âme de notre Maison.

L’intelligence collective se construit sur la base de ce partage multidimensionnel. Chacun de nous, soignants, paramédicaux, bénévoles, patients, familles, apporte une pièce unique au puzzle. C’est en rassemblant ces pièces que nous parvenons à créer une mosaïque de savoirs et d’expériences, rendant ainsi nos pratiques plus riches et plus diversifiées. Au Foyer, nous avons fait de l’échange une priorité. L’organisation nouvelle des « soirées palli’actives » dont nous vous révélons le programme en page 8 en est un très bel exemple.

Cette démarche participative, au cœur de notre philosophie est également le moteur des échanges qui ont nourri la journée de rencontre entre psychologues, organisée par la Commission des psychologues de la Fédération wallonne des soins palliatifs. Une journée qui visait à jeter un regard dans le rétroviseur et à établir un bilan des 30 dernières années sur l’évolution des pratiques cliniques mais également du rôle de psychologue en soins palliatifs. Découvrez les conclusions émises par Kathelyne Hargot, en page 14.

Evidemment, ce besoin d’échanges, nous le pérennisons également au travers des différentes formations suivies par nos équipes, qu’elles soient soignantes, paramédicales ou bénévoles. En page 16, Claire Cobut et Georges Lognay reviennent sur leur participation à la 10ème édition du Colloque en soins palliatifs tenu par l’Henallux dont le fil conducteur était la qualité de vie en fin de vie.

C’est ensemble, en échangeant et en apprenant les uns des autres, que nous pourrons continuer à offrir des soins empreints de dignité, de respect et d’humanité. Cette quête de savoir et de partage est notre plus grande force, et nous sommes convaincus qu’elle continuera à illuminer notre chemin et celui de nos patients.

Bonne lecture !